Du cout du droit de parole....

Travaillant sur le territoire national,et guidant en partie à Lille et aussi parfois en région parisienne,je suis toujours surpris qu'il faille payer un droit de parole pour guider dans certains musées (je pense notamment à Paris avec les musées d'Orsay et du Louvre,qui sur présentation du badge de guide et du montant du droit de parole vous remettent un autocollant avec la date du jour à porter de manière visible).
Qu'en est-il dans le sud de la France,ou je ne guide pas?
Je pense bien un jour guider aussi au Louvre à Lens,mais j'espère qu'ils n'instaureront pas également un droit de parole (crainte justifiée du fait que le Louvre à Paris en demande un) venant ainsi diminuer nos revenus.

je ne sais pas dans le sud je suis en île de france

mais question c'est de quel ordre à paris?

Je ne me rappelle plus pour le Musée d'Orsay,mais le Louvre,c'est 30 euros par groupe.

Un petit article proposé par le Nouvel Observateurs en mai 2007:

Paris Obs < La guerre des guides

Quai-Branly Paris-7e
La guerre des guides

Au cours d'un après-midi d'avril, un tohu-bohu vient troubler les visiteurs du Musée du Quai-Branly. Des molosses interceptent une jeune guide sous les regards médusés du groupe de médecins rouennais qu'elle accompagne. « On la fait descendre au niveau - 2 » , s'exclame un agent de sécurité. « Veuillez-nous suivre » , indique un autre avec fermeté. « Ils m'ont escortée jusqu'à la sortie pour vérifier que je partais », raconte, encore choquée, Stéphanie Orcel, docteur en histoire de l'art et guide pour l'agence de tourisme Paris avec vous.

Raison du litige : la jeune femme ne possède pas de « droit de parole ». Le sésame délivré par le musée contre 30 € la visite est indispensable pour accompagner un groupe de plus de six personnes. Le Quai-Branly le distribue au compte-gouttes et pour l'agence Paris avec vous, c'est presque devenu impossible. « Il faut plusieurs mois pour en obtenir un, se plaint Jacques Le Roux, son responsable. Nos clients - des entreprises - ne planifient pas leurs sorties si longtemps à l'avance. Nous sommes donc obligés d'organiser des visites informelles. »

Le Musée du Quai-Branly, établissement public autonome, à un statut différent des autres musées nationaux et a externalisé dans un souci de
rentabilité, les services de sécurité, d'accueil, de billetterie, mais aussi de conférenciers. La société Pont des Arts a remporté l'appel d'offres, ce qui n'interdit pas à d'autres organismes le droit de faire
des visites. Mais selon l'agence Paris avec vous, sa rivale tente d'obtenir le monopole : « D'autres collègues ont aussi des difficultés à obtenir le droit de parole. Le service des réservations du Quai-Branly ne répond pas, ou nous indique qu'il n'y a aucun créneau de disponible à l'heure demandée. » Pour la présidente de la Fédération
française des conférenciers d'art, on est dans le non-dit : « Le manque de transparence sur les accréditations laisserait à penser qu'il y a
des pressions de la part de la société qui a remporté le marché. »
Le Musée, lui, balaie les accusations : « Les guides extérieurs peuvent faire des visites à condition de s'inscrire et de s'acquitter du droit de parole, affirme Nathalie Mercier, directrice de la communication. Celui-ci permet de juguler les flux. Le public a besoin d'espace pour des visites de qualité. » Même son de cloche à la direction des musées nationaux qui insiste sur le franc succès du musée et son devoir de réguler la fréquentation.

Bernard Javet
Paris Obs

Quelques informations glanées sur le net à propos du Droit de Parole Obligatoire -DPO- appliqué en région parisienne...

- Museé du Louvre: 7 à 25 pers. DPO=40€

- Musée d'orsay: 5 à 20 pers. DPO=35€

- Musée de l'Orangerie: 10 à 25 pers. DPO=50€

- Musée du Quai Branly: 7 à 25 pers. DPO=40€

- Château de Versailles: max 30 pers. DPO=61€

Il est clair que quand ces sommes sont payées par le groupe à des TO ou voyagistes, cela ne se ressent pas sur la rémunération du guide. Mais quand celui-ci est indépendant, il doit payer de ses fonds le DPO...

Merci pour les informations mises a jour Olivier.
Je vois que le Louvre a augmenté ses tarifs :-(
Effectivement,je travaille en indépendant,et pour moi,ces droits de parole demandés par certains musées,constituent un handicap (financier),dans la mesure ou je guide essentiellement des groupes d'une dizaine de personnes.
C'est vrai que pour les TO ou les différents voyagistes ainsi que pour un groupe de 20 à 25 personnes,le prix se réduit dans la masse...
L'article de journaux que tu cites est très instructif de la guerre entre agences en région parisienne....D'ailleurs,il semble que ces droits de parole existent surtout en région parisienne???
Pour le Louvre,je sais qu'en cas de prise de parole sans avoir acquité de droit de parole,le tarif est majoré de 50% il me semble,sachant que dans pratiquement toutes les salles,il se trouve du personnel du Louvre donc habilité à dresser Procès verbal....Dans d'autres musées,il n'y a pas de système d'amende,c'est directement l'expulsion devant ton groupe ....

tout ce que je lis me fait hallciner

on nous traite comme des rapaces!!
mais on veut juste bosser, ni plus, ni moins!

C'est clair que ces tarifs pour des indépendants sont exhorbitants! ça ne motive pas à travailler. Où ça ne motive pas à montrer des choses intéressantes ou que les touristes veulent voir. La prochaine étape pour les guides indépendants c'est de faire visiter son jardin? C'est ouf! Surtout que comme partout, ces droits de parole risquent fort d'augmenter encore et toujours!

Dans le Sud cela n'existe pas !

Tous les guides sont intermittents et la plupart des musées n'ont pas de guides permanents. Lorsqu'une demande leur arrive, ils font appels à des guides indépendants qu'ils mettent directement en relation avec le client.

D'autre part, pour les groupes privés que nous amenons nous n'avons qu'à les prévenir de notre visite, afin qu'ils vérifient si le créneau horaire est disponible. Mais en aucun cas nous ne devons acquiter de droits de parole.

Pour certains le seul impératif est un nombre de participant par visite qui ne doit pas exceder 25 personnes.

Bonjour,

une petite info : le musée des Beaux Arts de la Ville de Valence (26) qui vient de rouvrir fait payer un droit de parole de 20 euros aux guides, je cite "car vous ne faites pas marcher nos guides conférenciers".

Je précise qu'il s'agit d'un musée municipal (donc personnel dépendant de la FPT). Je ne savais pas que c'était aussi possible pour les musées plus "petits" et dont le statut administratif n'est pas EPIC ou EPCC...

Bonjour,
le droit de parole (appelé pudiquement 'droit de réservation') existe aussi au MuCEM à Marseille. Il est de 35 €.
C'est sûr que ça ne nous simplifie pas la vie, mais il me semble qu'en tout état de cause, il faut répercuter ce coût sur les visites. Ce n'est tout de même pas à la guide/au guide de payer de sa poche !

Espérons que l'argument avancé par le musée de Valence signifie vraiment que "leurs" guides ont du travail (bien payé ?) en conséquence et ne sont pas des vacataires. Mais, j'en doute un peu.

C'est légal de faire payer des gens agréés par la ministère de la Culture pour qu'ils puissent travailler ?

Révoltant !