Guidage / Médiation

Dans un autre message le thème de la différence "guidage / médiation" a été furtivement évoqué...

Il est déjà parfois difficile de savoir exactement ce qu'est la "médiation" où l'on dirait que tout le monde met tout en ce moment ;o)

En tout cas les deux activités ne sont pas forcément très éloignées l'une de l'autre, le guidage étant une forme de médiation comme d'autres...

Personnellement j'ai fait de la médiation pédagogique plus tôt dans mon parcours (en parc archéologique: ateliers pédagogiques et contes) et là, parallèlement à mes activités de "guide interprète conférencier", j'y retourne pour six mois (mi-mars à mi-septembre), dans le service d'animation du plus grand service archéologique de France...

Je vais donc continuer de bosser dans les VPAH de Lille et Lens tout en allant dans des établissements scolaires pour mener à bien des ateliers sur l'archéo: reconstitution de céramiques, taille de pierre, confection de maquettes de diverses époques, travail anthropo / vestiges, etc etc...

J'avoue que ce type d'ateliers pédagogiques, comme ceux qu'animent sans doute nos collègues des services éducatifs VPAH, me plait tout autant que les visites plus "magistrales" et souvent plus "cultes". En plus là je peux me servir de mes mains, fabriquer etc...
J'aime cette dualité dans les activités qui au final sont toutes de la "médiation culturelle".

Mais il me semble que certains structures adminsitratives emploient aussi des médiateurs culturels : par quel biais ces médiateurs sont-ils recruter ? Le fait d'avoir été guide dans le service auparavant ? Sorte de promotion interne ?

en effet certaines structures administratives, musées notamment recrutent des médiateurs culturels, souvent d'anciens étudiants en histoire de l'art ou Ecole du Louvre.

La médiation envers les publics est inscrite dans la loi relative aux musées de France du 4 janvier 2002. Elle encourage le recrutement de médiateurs culturels qui, officiant (dans les musées publics) pour des collectivités territoriales, sont généralement issus de la FPT ou sont fortement invités à en passer les concours.

Ils sont, dans la quasi unanimité des cas, issus de la filière culturelle, concours d'assistant qualifié du patrimoine et des bibliothèques (catégorie B) au moins !
Vu la difficulté des épreuves d'admissibilité puis d'admission, et le nombre de candidats par rapport au nombre de poste (+60 contre 1), le mot écrémage n'est pas encore assez fort pour désigner la sélectivité de l'épreuve. Je serai plutôt tentée de parler "d'effet highlander", vous voyez: "il n'en restera qu'un".

La promotion interne peut fonctionner mais il faut savoir qu'à compétence égale, sur un poste, c'est le candidat détenteur du concours qui est prioritaire.

Chlorindre, non dépourvue d'un certain goût pour le réalisme, rédigea les lignes suivantes:

Citation :

Vu la difficulté des épreuves d'admissibilité puis d'admission, et le nombre de candidats par rapport au nombre de poste (+60 contre 1), le mot écrémage n'est pas encore assez fort pour désigner la sélectivité de l'épreuve. Je serai plutôt tentée de parler "d'effet highlander", vous voyez: "il n'en restera qu'un".

;o) Il est vrai que dans le monde de la "Culture" les places aux concours sont source de compétition...

Pour les 6 prochains mois je serai médiateur pour une collectivité locale, en l'occurrence une Communauté d'Agglomération. J'y rentre en tant qu'auxiliaire, pour une période bien définie en tant que soutien pour des titulaires (congès maternité et coup de bourre).

Lesdits titulaires sont en effet des agents de la FPT et ont lutté dur il y a quelques années pour le concours dont parle Chlorindre. Ces agents ont néanmoins eu la chance de voir s'ouvrir leur service à l'époque où ils ont eu le concours. Aujourd'hui il y a quand même moins de boulot dans la FPT, les concours sont encore plus rudes ce qui explique l'effet Higlander

Le nombre de "places de highlanders" aux concours sont déterminés par le nombre de postes déclarés ouverts ou vacants dans la FPT. Comme toutes les collectivités ne déclarent pas leurs places vacantes, le nombre d'"immortels survivant" est très réduit.

Sans compter que la réussite au concours ne garantit pas d'avoir une place, il reste à faire la démarche de recherche d'emploi.

Et pour les candidats qui ne réussissent pas à trouver, leur validation de concours est tout simplement mise aux oublliettes au bout d'un an renouvelable (deux ans quoi! quoiqu'on en vienne à trois ans tellement les jobs sont difficiles à trouver). Cela signifie qu'il faut repasser le concours si on a pas trouvé.

Elle est pas belle la vie?