L'un des principaux "écueils" de ce rapport est que c'est une commande de la direction du tourisme, et d'elle seule. Il porte certes sur tous les titulaires de carte de guide, mais le ministère de la culture n'y a pas été associé (c'est à peine s'il était au courant, semble-t-il). Il me paraît donc nécessaire, si ce n'est indispensable, d'associer TOUTES les administrations et institutions concernées. Y compris l'association nationale des villes et pays d'art et d'histoire et villes à secteur sauvegardé (ANVPAH/VSS), qui regroupe les collectivités territoriales concernées.
De manière plus large, ne faudrait-il pas une vaste concertation qui inclurait les médiateurs culturels, notamment ceux qui travaillent dans les musées publics. Parce qu'en ce qui les concernent, les questions de statut se posent aussi. On ne compte plus les médiateurs qui cumulent des années de vacation, sans congés payés ni sans garantie d'emploi. Le tout à la limite de la légalité parfois... Bref, leurs préoccupations rejoignent celles des GIC. Et même si les 2 métiers présentent quelques différences, il s'agit globalement de la même activité.
Alors pourquoi ne pas rêver à une vaste réforme, incluant public et privé, permettant, si ce n'est une harmonisation totale (qui n'est peut-être ni souhaitable, ni applicable) au moins un socle de garanties communes à toutes les professions de médiation culturelle, que ce soit pour des touristes, des scolaires ou tout autre type de public ?
Je sais, le corporatisme de certains et la complexité des situations actuelles ne facilitera pas les choses. Mais qui ne tente rien n'a rien. Et ce n'est pas en partant perdant qu'on fera avancer les choses. Essayons. Peut-être que nous ne ferons qu'un tout petit bout du chemin. Mais ce sera déjà ça de gagné, non ?