Différence guide-conférencier et guide-interprète

Je ne sais pas pour l'Ile-de-France,mais en DRAC Picardie,la majorité de ceux ayant suivi la formation de la DRAC avaient tous au moins un bac+2 et souvent beaucoup plus (bon nombre de bac+4 notamment).
Un certain nombre étaient déjà titulaires d'une carte de guide (GIR ou GIN).
Il est apparu que les personnes ayant suivi la formation de la DRAC avec un niveau inférieur n'ont pas réussi l'examen de GCVPAH.
S'il y a des personnes parmi les lecteurs de ce forum ayant réussi le concours de conférencier VPAH ayant suivi la formation de la DRAC,mais sans avoir de bac+2,je serai intéréssé de connaître leur motivation et surtout comment ils ont pu se remettre à niveau en histoire de l'art,etc.Car,il en faut de la volonté,pour apprendre ça sur le tas!Je tire mon chapeau à ces personnes.
Est-ce la raison (inofficielle) pour laquelle toutes les DRAC ne font pas de préparation?
Il y a bien sur la théorie et les chances de succès dans la vie réelle.
On peut ainsi (en théorie) être conférencier national,sans avoir de diplôme universitaire,en suivant le parcours suivant :
préparation de la DRAC,réussite au concours de conférencier régional VPAH,2 ans d'expérience de guidage,réussite au concours de conférencier national.
Je ne sais pas si une personne a déjà suivi ce cursus atypique.

Cela dit,je suis d'accord avec toi Ambroisine,puisque la loi prévoit ce genre de cas (même si ce ne sont pas les plus nombreux),il faudrait pouvoir faire en sorte de donner à ces candidats éventuels la possibilité de passer ces examens.

C'est parfaitement vrai ce que tu dis Bertrand : de ce que j'ai pu constater, la majorité de ceux qui suivent la formation sont déjà titulaires d'au moins un Bac+2 dans le domaine de l'histoire, de l'histoire des arts et du patrimoine en général et/ou certains possèdent déjà une carte GIN ou GIR. Au délà de la formation, ceux qui ont le plus de chances de réussir l'examen ce sont visiblement ceux qui ont ces diplômes et ces titres ou alors il s'agit de personnes qui travaillent depuis des années dans le secteur du patrimoine. Certaines régions me semblent un peu plus ouvertes que d'autres mais en Ile-de-France c'est très difficile de réussir sans avoir de solides bases au départ : tous ceux que je connais et qui ont réussi sortaient de formations patrimoniales à BAC+4 ... Il y a peut-être des exceptions, je l'espère, c'est aussi le but et je serai tout aussi ravie d'avoir leurs témoignages.
Mais surtout tu as bien compris Bertrand ce qui me choque particulièrement dans cette histoire : c'est que certaines DRAC refusent de faire la formation pénalisant ainsi ceux, qui, pour se présenter à l'examenn sont obligés de suivre cette formation. Je pense que ces personnes là pourraient même être en droit de poursuivre les DRAC incriminées...

Ambroisine

Hello,

lorsque j'ai passé mon agrément de GCVPAH, en Île-de-France, je n'avais pas encore obtenu de diplome universitaire. J'étais seulement entrée à la fac mais je dois dire que la préparation de l'examen de guide m'a demandé beaucoup, beaucoup plus de travail que les exams de la fac. Il faut dire que je ne me suis pas contentée de suivre la formation organisée pour les aspirants guides-conférenciers mais que j'ai fourni un important - et payant ! - travail de recherches documentaires à côté.
La formation reste cependant indispensable pour orienter le travail des aspirants guides.

Cela dit, je pense que les villes et pays qui souhaitent de recruter de nouveaux guides-conférenciers peuvent aussi s'impliquer dans la formation préparatoire aux exams...

ben là, merci à vous tous, vous m'avez éclairée.

J'ai moi-même la GIR grâce à un BTS (passé en 2000). Je tiens juste à dire à ce sujet que les bts tourisme sous-entendent une bonne formation et pour ma part, il m'a permis de m'ouvrir mes premières portes pour pratiquer et acquèrir une bonne expérience pro.
Maintenant je suis dans la région midi-pyrénées depuis 6 ans et en ce qui concerne la carte de guide conférencier quand on est GIR, je ne suis toujours pas convaincu des nuances que cela peut apporter, à part aux yeux des institutions.

je cite Naiis!: "et ben tout ceci est très intéressant

mais en même temps je trouve ça débile qu'il faille passer un autre concours de guide quand t'es déjà guide... oui et non...

Serait-ce donc une histoire de hiérarchie interne, conférencier=culture, donc supérieur au tourisme=GIR??J'ai pas vraiment d'avis, et comme dit Nicolaus plus haut, on fait quand même le même métier. De toute façon on est pas guide, jamais, on apprends toujours !!
De plus, la personnailité tient une grande place à ce que j'ai appris, alors pour le recrutement de guides, il ne suffit pas d'apporter les étiquettes de nos cartes...

Le terrain, l'enthousiasme, le ressenti de l'expérience, l'humour, savoir captiver, les anecdotes croustillantes, être quasi-incollable: c'est ce que les visiteurs veulent, eux! Pour moi, c'est "la gente" qui compte. Distinguer l'intérêt et l'attente de chacun (dans les petits groupes), et essayer d'y répondre, comment les recruteurs peuvent savoir ça de moi s'ils se cantonnent à voir que je ne suis que GIR et pas conférencier...
Conférenciers, plus vendeur? alors voilà, ok.
Mais je dis ça, je la ferais sans doute la formation de conférencier, histoire de...
je veux juste pratiquer, donc je multiplie les chances, un point c'est tout!
c'est quand même intéréssant, d'en parler.


A bientôt, donc!

PS: les recherches universitaires je trouve quand même que c'est (très) important pour prendre du recul sur les connaissances qu'il faut avoir dans notre métier, alors l'histoire des bac +2 ou plus, c'est compréhensible et c'est donc délicat de juger la formation de la DRAC...

Je rejoins Emma, je partage complètement son point de vue et j'ajoute que je souhaite passer l'examen et suivre la formation s'il y en a une (dites moi) pour raviver certaines connaissances peut être , pour des nouveaux contacts et avoir cette fameuse carte qui semble être largement plus appréciée à Toulouse chez ARTHEMIS ou au sein de l'Office de Tourisme par exemple...

Toulouse n'étant pas VPAH, aucune nécéssité de l'avoir pour bosser pour cet OT...
Ou alors c'est que Toulouse est une ancienne Ville d'Art et n'a pas poursuivi avec une convention VPAH mais continue à recruter selon formation VPAH, comme c'est le cas à Arras par exemple... Qui sait ce qu'il en est?

Un petit message après avoir relu ce fil.

Le message traitait de la différence entre les deux catégories de guides. Nous avons évoqué les formalités de formation et les cursus "appropriés".

Si je puis me permettre, et je pense que les membres ayant la "double casquette" pourront confirmer: je fais exactement la même chose en tant que GIN ou que GCVPAH. Je ne fais rien de bien différent et les missions confiées ne sont pas différentes... Quand je pense qu'à Lille on ne voulait pas de moi depuis 4 ans parce que pas GCVPAH alors que je faisais exactement la même chose en tant que GIN ailleurs... Mais bon! ;o)

En tout cas, quand je me présente -à l'oral ou à l'écrit- je pose toujours mes deux titres de Guide Interprète National et Guide Conférencier des Villes et Pays d'Art et d'Histoire et dans ce sens là! Cela fait sans doute plus prestigieux de dire "Guide Conférencier", mais je suis avant tout GIN ;o)

Allez, attendons le résultat de l'enquête de la Direction du Tourisme... Peut-être un jour si Dieu le veut et que la conjecture rende la chose éventuellement possible nous aurons un retour sur la chose ;o)

Bonjour Olivier,

A propos de l'enquête de la Direction du Tourisme, il semble d'après ton post qu'elle n'est pas prête de paraître... as-tu de plus amples précisions sur ce point ? D'autres membres du forum auraient-ils quelques infos à nous faire parvenir ?

Les résultats de l'enquête on été communiqués et publiés sur le site de la Direction du Tourisme:

https://ginforum.1fr1.net/sondages-f8/sondage-direction-du-tourisme-t215.htm


En tout cas, pour continuer ce sujet sur les différences GIN/GCVPAH, le terme de Guide Interprète Conférencier (GIC) et la casquette unique me vont tout à fait bien: comme je l'ai dit plus haut dans mon quotidien professionnel je ne vois pas la différence si ce n'est pour les langues...

Mais il faudrait pour un titre unique que tous les Guides Conf VPAH puissent être aptes à bosser en langues étrangères après habilitation... C'est complexe! pfffff