votre visite la plus galère

Sincèrement je n'ai pas encore de souvenir réellement terrible de visite galère.

Une fois sur le parcours "de la Mine au Louvre"; pendant le passqage dans une cité minière typique des années 20, explications sur le paternalisme et sur la notion de progrès social différente d'aujourd'hui: une dame, fille d'ingénieur ne me permettait pas de dire que le paternalisme avait eu des côtés sombres et en gros me faisait passer pour un gauchiste mangeur d'enfant ;o) Pourtant j'étais assez objectif, remettant les choses dans le contexte temporel et social.

Le pire souvenir de visite que j'ai c'est dû à la météo: Journées du Patrimoine 2006, toujours sur la même visite... Un bus plein, dont des amis et des proches... Grand soleil... PAS DE CLIM... 2h30 à cuire... Autant dire que je n'étais pas très à l'aise... Bafouilles... Plus le chauffeur qui ne prend pas le bon chemin et nous fait zapper une partie de la visite...
J'étais très peu satisfait de ma prestation et la personne avec qui je vivais à l'époque en rajoute une couche en me disant que c'était pas ce que je pouvais faire de mieux... Résultat: un bon coup de chaud et pas dormi de la nuit en m'en voulant de mes âneries...
Épilogue: pas de réclamation des clients et largué un mois après ;o) Donc au final pas de soucis ;o)

Olivier a écrit:

Épilogue: pas de réclamation des clients et largué un mois après ;o) Donc au final pas de soucis ;o)

Il faut savoir prendre les bonnes décisions dans la vie, non mais ! C'est déjà assez dur comme ça d'avoir confiance en soi en visite, si en plus on n'a pas de soutien, bonjour l'ambiance !!

Euh... Moi j'ai pas pris de décision, je me suis fait larguer ;o))))
Mais la vie est belle et a suivi son cours ;o)

Oups

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Pour ma part, je n'ai pas vécu de grosse galère en visite, juste quelques désagréments. J'ai eu mon lot de visiteurs qui veulent à tout prix montrer qu'ils en savent autant que le guide, mais jamais rien de vraiment pénible.

Lors d'une visite dans le Vieux Lyon, je présentais une ancienne auberge du XVe, sur la façade de laquelle sont sculptés des culots en forme de sirène. J'explique à mes visiteurs que les historiens en ont déduit qu'il s'agissait certainement d'un bordiau où des dames de petite vertu proposaient leurs services... J'avais remarqué un type qui ne faisait pas partie de mon groupe mais qui m'écoutait attentivement. Et qui m'est tombé dessus en m'expliquant que c'était totalement impossible, qu'il vivait dans l'immeuble depuis longtemps et qu'il n'avait jamais entendu parler de ça et surtout, qu'il y avait une ancienne chapelle dans son appartement.
Je lui ai répondu en citant mes sources (qui pour le coup, étaient indiscutables) et en essayant de lui expliquer qu'en plus de 5 siècles d'existence, le bâtiment et ses occupants avaient nécessairement changé... mais que pour autant, ça ne remettait pas en cause cette théorie. Maintenant, j'aime bien raconter cette histoire quand je fais visiter les lieux.

Bon et puis, pour revenir aux Américains, les derniers que j'ai eu en visite étaient absolument fascinés et intrigués par la petite taille de nos... voitures. Et ils semblaient ne pas comprendre comment il était possible de stationner en serrant autant à l'avant et à l'arrière, du style "vous faites comment pour sortir votre voiture, vous appelez les propriétaires des autres ?" J'ai du expliquer que c'était une simple question d'habitude (surtout qu'on n'a guère le choix dans nos centre-ville bondés et nos rues parfois très étroites). Et je me suis empressé de raconter ça à un ami Américain. Ça l'a bien fait rire...

bonjour antoine,

c'est interessant...moi aussi j'ai travaillé au chateau de tournoel, au mois de Mai dernier.(j'ai fais mon GIN a clermont)
Nous avons animé le chateau une journée entière avec un nocturne aussi. cetait tres agreable.
malheureusement j'ai ete tres deçue par M.Aguttes...

tu y travailles dans quel cadre ?

j'ai eu quelques visites galères...!
un exemple: un groupe de 50 dans une eglise monolithe, 10 enfants ! youhou
ca raisonne, les enfants papotent mais les parents sont intéressés alors ils se mettent tout devant avec leurs enfants bavard ce qui fait que personne n'entendait ce que je disais, le mur de bavardage stopait tout. C'etait tres desagreable de voir que les parents s'en fichait et qu'il continuait a gener tout le monde.

autre visite:
la derniere de la journée, donc celle ou il y a tout ceux qui n'ont pas pu participer avant.
donc...toutes les nationalités!
c'etait une visite en francais de 1h qui s'est terminé en visite trilingue quasiment puisque mes visiteurs etaient americains, tcheq, espagnol et italien.
Cependant les americains voulaient que je fasse la visite en francais parceque leur fils apprenait le français...ca embetait tt le monde et moi aussi..mais bon...ils ne comprenaient pas la moitié de ce que je disait...j'avais bien envie d'abreger !
derniere visite de la journée en plus donc on est un peu moins "à fond"

J'ai 5 min montre en main pour vous raconter la visite du groupe de personnes âgées chose promise, chose due

Une visite de ville médiévale avec un groupe de personnes agées: matin et après-midi. Le matin tout va bien je les quitte pour leur déjeuner et je viens les récupérer après. Ils étaient de bonne humeur: déjeuner bien arrosé, il y en avait un qui avait dessiné mon profil sur un bout de nappe en papier et me l'avait offert (il avait un bon coup de crayon). je regarde, je le remercie et je le fourre dans ma poche pour commencer la visite. J'ai senti un frémissement, mon geste avait manifestement comme un relan de sacrilège pour eux - tout le groupe !. Trop tard, je continue ma visite de manière enjouée pour faire oublier mon geste presque profanateur à leurs yeux et tout continue bien... au début.
Au bout d'un quart d'heure une charmante petite grand mère, permanentée en auburn (j'étais vachement plus grande qu'elle et la première chose d'elle que je voyais était le dessus de son crâne) s'approche de moi en ricanant et dit "elle est bizarre votre église ! ". Normalement à l'emplacement ou nous étions nous ne pouvions pas voir l'église mais comme elle était toute proche je me retourne pour vérifier. En fait elle me montrait le donjon du 12e siècle mais, comme, de type philippéen, il a reçu une couverture à la période moderne, sa forme atypique peut surprendre les gens. Me disant qu'elle avait mal interprété l'architecture qu'elle voyait, je lui répond que c'est le donjon et je leur explique le monument. Nous le visitons, nous ressortons, et nous le contournons pour aller voir l'église. La même petite dame s'approche et me dit en riant "elle a une drôle d'allure votre église" en me désignant à nouveau le donjon. Je lui répond que c'est le donjon que nous avons visité mais de l'autre côté et que si elle se retourne elle verra la vraie église.
C'est à ce moment que j'ai commencé à me dire qu'elle était saoûle. Je vous passe les détails de l'approche de l'église en question.Une fois à l'intérieur, rebelotte, elle revient me dire quelque chose, mais en bafouillant tellement que je n'ai rien compris. Je lui réponds "oui, oui" (il fallait bien s'en sortir") et nous finissons la visite.
En sortant du monument je me console en me disant qu'au moins il n'y a qu'une seule personne un peu grisée... et c'est à ce moment précis qu'une autre grand-mère roule par terre.
Finalement je l'ai aidé à se relever, et je l'ai raccompagnée jusqu'au bus (à l'autre bout de la ville) en lui donnant mon bras pour appuis.
Finalement, même quand j'ai eut le CE des conducteurs de camion d'une entreprise locale, je n'ai jamais eu un groupe avec autant de personnes bourrées...

Mais au final, toutes ces histoire c'était marrant ! ça laisse des souvenirs...

Ah les papis-mamis ! En général, ils sont adorables mais il y a un peu de quoi s'inquiéter parfois quand on en voit certains qui parviennent à peine à mettre un pied devant l'autre... Sur des pavés mouillés, bonjour l'angoisse !

Another one : pas plus tard que l'année dernière, pendant la fête des lumières (LA période de guidage par excellence à Lyon, tous les guides sont à pied d'œuvre), j'ai pris en charge un groupe d'une cinquantaine de personnes. C'est beaucoup, surtout lorsque les rues sont bondées et qu'il y a 2 groupes au mètre carré (c'est un minimum) mais c'est ainsi.
La visite se passe bien, j'arrive à gérer jusqu'à ce que j'entende deux dames dire "tiens, Mme Unetelle n'est plus avec nous". Oups... Je tente de me remémorer les visages de chacun et je me rends compte qu'il en manque effectivement une : la dame au bonnet blanc ! J'ai du la perdre en sortant d'une traboule, avec le monde qu'il y avait, elle a certainement suivi un autre groupe (je ne suis pas très grand, il est donc difficile de me remarquer dans la foule ). Il n'y avait pas de chef de groupe, les gens ne se connaissaient pas tous et arrivé à la fin de la visite, il faisait nuit noire et je n'ai pu que constater la perte. Angoisse... J'avoue que j'ai un peu flippé, le groupe n'était pas logé en ville, ils avaient un peu de temps libre avant le resto et le car ne devait les emmener à leur hôtel que dans la soirée. Autant dire que j'étais assez inquiet de la savoir toute seule dans une ville inconnue avec toute cette foule.
Je n'ai jamais eu le fin mot de l'histoire. Je l'ai signalé à l'agence qui ne m'en a jamais rien dit... J'ose espérer qu'elle est rentrée à bon port quand même !

Bonjour Virginie!

Surpris mais intéresse d'apprendre que tu y as bosse en mai... Visite exceptionnelle pour le diplôme de GIN?

De mon coté j'y ai été guide l'été pendant 6 ans 2002-2007 avec un bonheur indescriptible, c'était un vieux rêve de gosse et je suis fou amoureux de ce monument a l'ombre duquel ont vécu beaucoup de mes ancetres (Volvicois depuis au moins 1644).

Pour C. Aguttes tu en as trop dit ou pas assez. Personnellement j'ai toujours eu un très bon contact avec lui. Son métier le predispose sans doute a des contacts faciles mais c'est quelqu'un de tres accessible malgré sa condition sociale très au-dessus de la moyenne. J'apprécie particulierement en lui l'homme de culture et d'une extrême compétence dans son travail. Cependant je dois dire que je ne suis pas toujours en parfait accord avec ses partie pris de restauration pour le château, ça c'est mon côte chercheur en histoire de l'art. Mais quoi qu'il en soit, sans son intervention, et malgré les travaux de mise en sécurité des précédents propriétaires, le bâti aurait continue a se degrader lentement et certaines partie du monuments seraient peut-être déjà par terre alors ce n'est pas moi qui irai lui jeter la pierre même si je ne peux m'empêcher de regretter l'absence de chantier de fouille durant les travaux, chantiers qui nous en auraient appris a coup sur beaucoup sur cette construction extrêmement complexe et hétéroclite. Mais ça c'était aux MH de se bouger... (soupir)

Bref, enfin tout cela pour dire que j'étais bénévole durant tous ces etes mais les pourboires etaient tels que cela compensait royalement! Et puis le véritable bonheur que j'ai eu a travailler (je devrais dire a m'eclater) entre ces murs n'a pas de prix. Ces 6 saisons sont gravées pour jamais en lettres d'or dans ma mémoire.
Je remonte au château de temps en temps et chaque fois je ne peux résister a l'envie de faire une petite visite...

A bientôt!

@Yannick... ah oui tu m'étonnes l'angoisse un peu quand même, surtout de ne pas savoir comment ça s'est terminé ! Ca m'a rappelé une histoire qui m'est arrivée il y a quelques mois dans l'agence où je travaille, un groupe était en croisière sur la Méditerranée, avec une escale en Italie à Rome. Pendant la visite guidée, un homme s'est senti mal, et sa femme (qui semblait finalement contente de s'en débarrasser) l'a mis dans un taxi direction le bateau, sans avertir le guide, donc qui a continué sa visite sans se rendre compte qu'il manquait quelqu'un et qui ne l'a donc pas signalé à l 'agence. Sauf que la dame ne parlait ni italien, ni anglais, et nous ne savons pas trop ce qu'elle a dit au chauffeur de taxi mais celui ci a emmené le monsieur à la gare, il n'est jamais arrivé au bateau... et comme lui n'était pas en forme, il s'est assis à la station et a attendu que sa femme vienne le rechercher (c'est un peu abracadabrentesque, comment aurait-elle pu savoir où il avait atteri finalement... enfin bref...). Le pire de tout, c'est qu'en fin de journée, lorsque le groupe est remonté sur le bateau, elle ne s'est pas inquiétée de ne pas trouver son mari, se disant qu'il devait traîné dans un coin du bateau, et donc elle n'a rien dit et le bateau a continué sa route... A la gare, le personnel lui a fini par s'inquiéter de cet homme assis pendant des heures au même endroit, et une personne parlant français a finalement contacté l'agence pour expliquer qu'un passager n'était pas parti avec les autres et que celui-ci attendait qu'on vienne le chercher à Rome...Le pire c'est que ça ne s'est pas fini là... La solution a été de le mettre dans le train jusqu'à Nice où sa fille n'habitant pas très loin viendrait le récupérer... sauf qu'il s'est endormi dans le train et n'est jamais descendu, et s'est retrouvé à Aix en Provence....Pas de portable avec lui, difficile de savoir où il était passé, inquitude de tout le monde... et le clou du spectacle, pendant qu'il dormait il s'était fait volé son portefeuille !!! Tout a fini par rentrer dans l'ordre quand sa fille est allée le chercher à Aix... mais un moment épique que je ne suis pas prête d'oublier !

Hummmm, deux occurrences pour "abracadabrantesque" dans ce fil ;o) Ayons une pensée pour notre ancien Président ;o)

En ce moment je travaille pas mal avec les croisiéristes, et les visites sont minutées, donc les points de rendez-vous et les horaires très précis, répétés plusieurs fois pour que chacun puisse entendre et se rappeler des consignes.

J'adore la question que me posent souvent mes groupes de crosiéristes : "Il vous arrive de perdre des gens ?"
Réponse : "Parfois, mais vous savez quand on est une jeune guide, on perd une personne, et on est malade pendant une semaine. Après 24 ans de métier, on on perd un... ben il est perdu !"

;o)) Ce qui est... est! Fatalitas;o)))